Camponotus Ligniperdus

Publié le par olivier

Suite à de multiples navigations sur le net et souhaitant me lancer dans un élevage de grosses mémères, j'ai craqué pour une colonie de ligniperdus 
Je sais qu'il est plutôt difficile de faire ce type d'élevage mais bon qui ne tente rien n'a rien 
Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous mets la fiche "signalétique" de ces demoiselles: c'est un amalgame d'infos qui se recoupent, donc qui seront pour moi des référentes. (fiche trouvée sur le site antslab)

Camponotus ligniperdus, une très grande fourmis, est largement répandue en Europe moyenne et méridionale, et dans toute la France en dehors de la région méditerranéenne. Nichant principalement au sol, souvent sous des pierres, les colonies de cette espèce monogyne sont souvent très discrètes et moyennement populeuses. Le plus souvent l'on découvre une ouvrière fourrageuse attestant de la présence de cette espèce, mais les nids sont très souvent limités à une petite ouverture dans le sol que gardent quelques ouvrières. De même que les autres Camponotus, elle présente un très fort polymorphisme au seins des ouvrières. Essaimant discrètement à la fin mai début juin, il est rare de croiser une gyne vagabonde, mais dans les jours qui suivent l'essaimage, il est courant de trouver une gyne sous une pierre.
Fondation
Camponotus ligniperdus est dite à fondation indépendante, c'est donc la reine seule qui élève la première génération d'ouvrières. Camponotus ligniperdus est une fourmis de très grande taille, le développement du couvain est donc très long, et elle demande une nourriture riche et variée de façon régulière. Bien que friande d'insectes, elles s'attaquent rarement à des insectes vivants, préférant de loin des cadavres inertes mais bien nourrissants. Les ouvrières sont peu agressives, mais réagissent très bien à une agression. Les ouvrières tapent alors violemment le sol avec leur corps, ce qui a pour effet de prévenir leurs congénères du danger, elles peuvent alors, surtout les majors, mordre très fort.
Contrairement à ce que son nom semble indiquer, Camponotus ligniperdus ne niche que très rarement dans le bois, préférant de loin un sol sablonneux sous une pierre. Très sensible au variation saisonnière, le respect d'un jour/nuit calqué sur la saison en cours est important pour leur développement. En cas de carence alimentaire, les ouvrières ont tendance à vouloir s'échapper coûte que coûte de l'aire de chasse, allant jusqu'à la mort. Il faut être très attentif à ce genre de comportements. Très craintive, surtout à la fondation, le stress peu conduire à la consommation du couvain, il faut donc être très prudent lors des manipulations, et surtout ne jamais nourrir une gyne seule entrain de s'occuper de sa première génération. Parfois, les gynes, voir les ouvrières de première génération ne savent pas ouvrir un cocon lorsque la nymphe arrive à terme. Il faut alors ouvrir soi-même le cocon, pour se faire plusieurs techniques existent, n'hésitez pas si vous voyez un cocon devenir bien sombre. La technique la plus simple consiste à faire rouler le cocon sur un petit morceau de ruban adhésif jusqu'à l'ouverture du cocon, remettre la nymphe dans la colonie à ce moment là. Les sexuées passent l'hiver au sein de la colonie mère avant de procéder à l'essaimage au milieu du printemps.


La nourriture
Les Camponotus ligniperdus apprécient beaucoup les petits insectes à la chitine molle, comme les mouches ou les jeunes grillons, elles consomment aussi en grande quantité des liquides protéinés comme du lait ou blanc d’œuf sucré ou pseudo miellat. Il est important de leur fournir une alimentation très variés, des carences apparaissant très vite et pouvant conduire à une surmortalité.

Hivernage
Cette espèce doit obligatoirement passer par une période de froid pour respecter son horloge interne, elle s'y prépare d'ailleurs très tôt dans l'année, arrêtant la ponte courant août et les larves stoppant leur développement courant du mois de septembre. Il convient alors, dès que les larves sont entrées en diapause de les nourrir copieusement en liquide protéinés très sucrés, avant de les placer mi octobre dans un local où la température descendra doucement jusqu'à 6°C courant novembre, et de les y laisser jusqu'à la mi mars. Le non respect de cette période peut entraîner le déclin de la colonie

la taille varie entre 10 et 20mm, elles présentent différentes castes, minor et major avec tous les intermédiaires de tailles. Les major peuvent égaler la taille de la reine et mesurer jusqu'à 20mm.
Pour le développement du couvain, il faudra attendre environ 54 jours - 8 semaines, avant de voir apparaître les imagos. Les durée entre les stades sont de :
Oeuf-larve : 22 jours
Larve-cocon : 12 jours
Cocon-imago : 20 jours

Tout ceci à une température moyenne de 25°C


une petite vidéo des nouvelles Camponotus Ligniperdus avec le couvain!

Voilà ces dames viennent de commencer leur vie en nid!!
chronologie des événements:

7H00 réveil de l'Olivier (aujourd'hui RTT obligé.. vu qu'il y a déménagement )
Douche, petit dej .. etc ça, ça vous intéresse sûrement pas ..
Par contre bossant dans mon bureau aujourd'hui je vais pouvoir avoir un œil sur elles toute la journée !

9H00: C'est fébrile que je rentre dans mon bureau pour voir comment vont mes nouvelles locataires, il fais bon, la lumière est douce, le nid est à 25°, l'hygrométrie à 23%, toute les conditions sont bonnes pour m'atteler à transférer ces dames dans leur nouvelle demeure.
Je prend délicatement mes 2 tubes relié et les désolidarises, ce qui ne plais pas aux 3 demoiselles qui s'étaient éloigné du "tas" et je coince celui comportant la colonie entre la paroi et l'accès du nid fait avec des copeaux de bois.
La première réaction est un concert de ventres qui tapent frénétiquement le tube (ce qui chez eux est un message d'alerte, bien qu'ensuite elles l'aient reproduis dans d'autres circonstances mais on le verra après) un affolement général s'en suis dans le tube, bien qu'aucune ne pointe le bout de l'antenne hors de celui-ci.







9h05
Une volontaire désigné d'office tâtonne a bout d'antenne les extrémités du tube et se lance (ou est lancé ?? par les frangines curieuses qui se tassent derrière elle) dans le tube de liaison entre le nid et l'ADF, puis après 3 cm elle rentre de nouveaux avec ses sœurs, on papouille 10 secondes et hop elle ressort, mais cette foi c'est au pas de course qu'elle commence une exploration du puits d'accès du nid et des 2 premières chambres. Retapouille de ventre sur le sol ?? et retour au tube pour un court dialogue avec 2 téméraires qui ont quitté le tube et qui restent posté à l'entrée du puits.


9h10 3 ouvrières sont en reconnaissance du nid, il est arpenté de long en large et 2 autres sont dans l'ADF et découvrent le « mangeoire » remplis de speudo-miélla.



9h30 Sortie en masse de la colonie, je ne sais pas quelle mouche les as piquées mais tout le monde cavale dans le nid et l'ADF (sans manqué de faire une pause casse-croûte pour celles qui passent à coté des mangeoires)



9h50
La reine est, comment dire ???, expulsé du tube par 3 ouvrières (dont une très grosse média ou peut être major, je ne connais pas encore la taille qui différencie celles ci, disons qu'elle est beaucoup plus grosse que la plupart des autres avec une grosse tête, mais plus petite que la reine) il va leur falloir 10 minutes pour l'emmener à l'entrée du puits



10h20 Tout le couvain est déménagé



11h30 Toute la colonie est dans le nid mis a part 4 ouvrières qui font sans cesse des allers et retours entre le mangeoires et les ouvrières. Chose étonnante, elles tapent du ventre sur le sol dés qu'une ouvrière a finis sa trophallaxie et de suite une nouvelle arrive. J'ais observé l'inverse habituellement sur mes autres colonies...


13h00 Elles ont commencé a installer le couvain prés de la reine et on changé de chambres à 2 reprises.

15h30 Elles sont installé dans une chambre à plusieurs niveau (apparemment ça plais) au dessous de la lampe donc dans la zone 24/25° et juste à cote de la zone « humide »

c'est t'y pas jolie


comptage :
oeufs 20
larves15
cocon 0
imago 0
ouvrières 55 de toutes tailles
media 2
major 0


Les fourmis se nourrissent entre elles, cela s' appelle la Trophilaxie. Elle régurgite sa nourriture ou sa boisson pour la donner à l'autre. cet nourriture est "stocké" dans leur 2eme estomac appelé également estomac social

Publié dans Camponotus ligniperdus

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article